LE MANIFESTE D'IDUNA

Cette guerre livrée à l’encontre des Femmes est une guerre à sens unique, une guerre sans résistance de notre part.

Nous, les Femmes, avons souffert patiemment et courtoisement les grandes insultes qu’on nous a faites. Cette terre sur laquelle nous, Femmes, vivons est un véritable enclos, créé, organisé, administré et mené par…

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Le système masculin.

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Et tandis qu’ils nous formatent à croire que ce n’est pas le cas, en feignant soutenir nos luttes ; tandis qu’ils nous violent à l’intérieur comme à l’extérieur de nos foyers, indépendamment de nos âges ; tandis qu’ils outragent nos corps en les affichant et en les vendant comme des totems et des trophées ; tandis qu’ils nous tuent impunément, nos politiques censés voter en faveur du bien, de la justice et du progrès, votent contre nous.

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Contre la moitié de l’humanité.

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Ne nous y trompons pas : en vérité, nous ne faisons pas partie de leur équation. Parce que nous sommes nées Femmes, nous méritons, selon leur monde, d’être sacrifiées dès la naissance si notre sexe ne leur convient pas ; nous portons le blâme si nous sommes agressées par eux ; nous sommes affichées telles des produits ; nous sommes détenues par nos pères et vendues, moyennant une dot, à d’autres hommes dans ce qu’ils appellent le “mariage”.

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Mais qu’est-ce tout cela, si ce n’est être du bétail ?

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Nous vivons, nous mangeons, nous dormons, nous achetons le dernier vêtement d’esclave à la mode, nous nous tartinons de leur peinture pour paraître plus appétissantes, nous pondons des œufs pour eux. Mais même sans voir les murs de l’enclos, nous les ressentons toutes. Nous ressentons ce mur quand nous avons peur de sortir à une certaine heure de la nuit, quand nos pères rentrent dans nos chambres, quand tant d’hommes nous touchent comme un vulgaire morceau de viande.

Nous sommes dans un enclos, et nous sommes du bétail.

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En ce monde, rien ne peut véritablement nous appartenir : ni nos idées, qu’ils copient, ni notre travail, qu’ils nient et remettent en question, ni même notre propre nom de famille, qui appartient aux pères et aux maris.

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Et notre soi-disant “résistance” n’existe pas, car celles qui devraient nous défendre sont trop occupées à ne pas nous écouter dans les sphères politiques, à jouer aux révolutionnaires une fois par an dans les sphères militantes, ou encore trop occupées à savoir si nos ennemis sont blancs ou noirs, riches ou pauvres, migrants ou en règle, ou s’ils aiment à se définir comme des femmes.

Et nous, Femmes, nos Sœurs, notre Peuple, continuons à être asservies et massacrées.

 

C’est la raison pour laquelle une nouvelle croyance voit le jour, donnée par notre Messagère EUDÉRAME.

Un mouvement prophétique, un nouveau mode de vie capable de nous sauver. Une solution pragmatique et logique défendant les Femmes contre toute la folie du monde masculin.

 

Comme 1+1=2, 2-1=1 : autrement dit, si l’agent agresseur est enlevé du groupe, alors il n’y a plus d’agression.

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Nous, Femmes, prônons dès à présent le Séparatisme.
Nous, Femmes, devenons les Femmes d’Iduna.

 

Notre futur sera prospère et glorieux, car dès à présent le Peuple des Femmes agit en prévision de cette Terre Promise qui nous attend.

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La Terre d’Iduna.

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Par l’acte du Séparatisme, nous appelons les Femmes à adopter un mode de vie exclusivement tourné vers les Femmes. Pour notre sécurité, nous excluons le monde masculin de nos vies, car il est la source de nos plus grands malheurs et du génocide de notre Peuple. Nous refusons de gaspiller notre précieuse énergie à tenter de réformer une société bâtie par et pour eux. Dès aujourd’hui, nous investissons cette énergie dans la création de notre propre monde.